Genre : Roman
Type : Livres
Langue : Français
Nombre de pages : 99
Editeur : Favre
Le journalisme est sans doute l'un des plus nobles métiers qui soient. Et pourtant, il est impérieux de s'interroger aujourd'hui: les médias offrent-ils une variété de points de vue suffisante à leur public? Si tel n'est pas le cas, pourquoi les diverses sensibilités des lectrices et lecteurs ne sont-elles pas mieux représentées? Comment cette absence de diversité de vues se développe-t-elle? Dans quelle mesure le débat contradictoire et les points de vue divergents, sur des thèmes délicats comme la géopolitique, les guerres, les pandémies ou le wokisme, sont-ils écartés par les rédactions? Sur quels sujets le pluralisme d'idées se révèle-t-il particulièrement faible, voire absent?
Dans ce recueil, 23 journalistes expérimentés de Suisse romande tentent de répondre à ces interrogations. Ils partagent le même constat: celui d'un évident manque de pluralité de points de vue dans les médias traditionnels. Ce problème de monoculture idéologique est peu discuté au sein de la profession. Pourtant, la question du contenu est centrale. Elle porte sur le fond et non sur la forme, et s'avère plus importante encore que les problèmes d'ordre économique ou technologique habituellement cités par les représentants du secteur (digitalisation, changement des habitudes des lecteurs, baisse des recettes publicitaires, etc.).
Dans leurs chroniques, qui se succèdent par ordre alphabétique, les autrices et auteurs adoptent ici une approche très personnelle pour évoquer leurs expériences dans les médias de Suisse romande et la réduction progressive des possibilités d'expression qu'ils observent sur un large spectre d'idées. Avec, pour conséquence, une défection accélérée des audiences, qui n'est pas uniquement liée à un changement de génération ou de formats de lecture. Le même constat de perte de pluralisme d'idées s'étend aux médias du reste du monde développé. Nos autrices et auteurs ici réunis sont très souvent eux-mêmes fondateurs de médias indépendants, ou journalistes libres, ce qui leur permet une liberté de parole et un regard plus détaché sur la profession.